Qu’est ce que la psychologie positive?

Initiée par le psychologue américain Martin Seligman au début des années 2000, la psychologie positive a su séduire de nombreux praticiens. A ne surtout pas confondre avec la pensée positive ; qui elle, n’est absolument pas une pratique utilisée par les psychologues.
L’idée générale de la psychologie positive est de se concentrer sur les mécanismes qui rendent les gens heureux plus que sur leurs pathologies.
Elle n’ignore pas pour autant la souffrance de l’individu, mais elle contribue par une approche complémentaire à cultiver ce qui nous fait du bien, ce qui selon son fondateur « donne sens à la vie ».

 

Loin de se limiter à l’épanouissement personnel, elle englobe également les composantes interpersonnelles et les facteurs du mieux vivre ensemble.
Elle se focalise sur la manière de dépasser ses souffrances plus que sur le pourquoi j’en suis là.
Elle s’applique donc facilement à tous les contextes dont celui des organisations et des relations professionnelles.

Ces apports concernent notamment le travail sur les émotions positives vectrices de bien-être, la gratitude, la motivation, la résilience ou encore les rapports sociaux.
Il s’agit alors d’intégrer ces principes par une pratique de tous les jours pour progressivement en faire une habitude de vie.
Notons que pour la France, Christophe André est celui qui a mis au devant de la scène ce type de pratique, lors de conférences et dans son livre « Et n’oublie pas d’être heureux ».

Les grands principes à retenir

⇒ Qu’elle que soit notre situation, rien n’est figé et tout peut changer.

 

⇒ Il s’agit d’un travail quotidien et personnel qui permet de progressivement gagner en mieux-être grâce au fruit de nos propres efforts. Nous reprenons les rennes de notre vie en reconditionnant son mode de pensée, sa manière d’agir au lieu de réagir. Pour faire de cette méthode une habitude, il n’y a pas de secret, cela passe par la répétition de différents exercices.

 

⇒ Travailler sur son discours intérieur et sa perception des émotions et de ses sentiments. La manière dont je souhaite voir les choses et ce que je souhaite en faire sont mes responsabilités et non celles des autres. Cela commence par exemple par accepter que nous ne sommes pas parfaits, que le bonheur à l’état pur n’est pas ma quête mais davantage accéder à un maximum de bonheur dans la réalité qui m’entoure.

⇒ Ne pas chercher à tout positiver et ignorer la réalité mais chercher un équilibre entre les sentiments agréables et désagréables où les émotions agréables sont plus fréquentes. Posons nous la question de ce qui nous rend heureux dans la vie ; quels sont ces moments où je ne vois pas le temps passer? Quels sont ces moments où je me sens bien?

 

⇒ Il s’agit d’un modèle systémique, ce qui signifie que nous sommes un tout influencé par de nombreux facteurs imbriqués les uns dans les autres. Et apporter du mieux-être sur une sphère de sa vie a un impact par ricochet sur d’autres aspects. Christophe André le décrit de cette manière « Au total une somme d’efforts minimes, qui, quand on les associe tous, représentent les brins d’une corde solide ».

 

⇒  Cultiver les comportements prosociaux, c’est à dire se soucier de l’autre. Cela passe par l’écoute, l’entraide ou encore le soutien. Les bienfaits des comportements prosociaux ont l’avantage d’être doubles, non seulement ils agissent sur la personne qui en bénéficient mais également sur son émetteur. Ils sont des facteurs de bien-être au travail fondamentaux du fait de leur impact tant dans la qualité de vie que dans la productivité.

⇒ Donner du sens à son travail en cherchant à en voir les apports pour les autres, à quoi et à qui cela sert-il?

⇒ Essayer de progresser et de cultiver le sentiment d’être compétent ; cela consiste à mettre en lumière ses atouts et réussites et d’essayer d’aller encore plus loin.

⇒ Faire preuve de gratitude que ce soit envers les autres, la vie ou soi. Cela permet d’apprécier les petits plus de la vie et de les intégrer dans son mode de pensée.

Pour aller plus loin

Si cette approche vous parle et qu’elle vous donne envie d’en savoir plus, je ne saurai que vous conseiller de commencer par visionner sur Youtube les conférences de Martin Seligman pour ceux qui sont à l’aise avec l’anglais et pour les autres les conférences de Rebbeca Shankland, qui travaille sur le sujet depuis des années et enseigne à l’Université de Lyon.